L'ÉCHO DE PRH, NOTRE BLOGUE
Un dessert de la vie : devenir grand-parent!
Il y a bientôt trois ans, un petit être est arrivé dans mon cœur. Je l'attendais...
J'attendais ce premier petit-enfant comme un bonheur tendre qui arriverait dans ma vie. Une nouvelle relation à chérir... Ce que je n'attendais pas, c'est la force des sentiments qu'il engendrerait en moi.
Lorsque mon fils m'a présenté sa fille, ce fût un moment intense entre lui, cette petite Lily-Jeanne qu'il venait de placer dans mes bras et moi. C'est à ce moment que Lily-Jeanne a fait de moi une grand-maman!
En cet instant, je me suis sentie envahie d'un fort sentiment de continuité, par ce petit amour d'à peine quelques heures que je tenais tendrement et qui prolongeait ma lignée à travers mon fils. Grand moment d'émotion que de sentir cette petite vie toute neuve, intacte, qui ne demandait qu'à être aimée!
Dès l'annonce de la grossesse de ma belle-fille, la décision s'était prise en moi : je serais une présence active dans la vie de ce petit-enfant! Pas question que je sois une grand-maman qu'on ne visite qu'à l'occasion!
Je me suis penchée sur ma condition de grand-maman. « Quelle place dois-je tenir? Quel rôle ai-je à jouer? Comment être présente sans envahir? »
Au fil du temps, certaines évidences se sont présentées à moi. Il m'est apparu clairement qu'en plus de cette place que je voulais prendre dans la vie de ma petite-fille, j'avais aussi un rôle à jouer auprès de ses parents.
Avec ma petite-fille, je sens avoir à être un point de sécurité tendre et aimant pour elle. J'aspire à ce qu'elle se sente en confiance avec moi. Pour cela, je sens que la régularité de nos contacts est importante autant que la qualité de la relation qui nous lie. Je suis à l'écoute de ses besoins. J'essaie d'y répondre le plus possible, surtout en ce qui touche les plus essentiels aux niveaux physique, affectif et psychologique. Avec elle, je vis ma tendresse, ma joie de vivre, mon goût de découvrir. Ensemble, nous chantons, nous rions. Nous nous aimons!
Avec ses parents, je me vis en soutien. J'essaie, selon mes possibilités, d'être là pour leur permettre de vivre au mieux leurs propres rôles de père et mère en leur offrant du répit : gardiennage pour qu'ils se retrouvent en couple, plats cuisinés pour alléger les fins de journées en semaine, dépannage pour aller chercher la petite à la garderie au besoin, etc. J'ai bien vite réalisé que m'occuper ainsi de ses parents, c'est encore prendre soin de Lily-Jeanne!
Je garde toujours en tête que je ne suis pas là pour éduquer leur enfant à leur place. Je respecte leurs principes éducationnels. Je me fais neuve et ouverte pour entendre les nouvelles tendances auxquelles les parents adhèrent, donnant mon avis avec délicatesse lorsqu'ils le sollicitent.
Pour les trois membres de la petite famille, je constate l'importance de mon regard bienveillant sur eux. Je me laisse les voir dans leurs forces, leurs bons coups. Je leur reflète les beautés de leur cœur de papa, de maman et d'enfant, autant que possible dans la spontanéité du moment sinon lors d'une conversation ultérieure ou sur une carte d'anniversaire. Ce sont là de petits moyens tout simples, à ma portée, pour manifester mon amour et mon soutien. Les parents ont besoin d'être confirmés dans leur valeur de parent, de sentir qu'ils peuvent se fier à leur jugement et non qu'on leur laisse entendre le contraire par nos critiques. Un regard bienveillant et des reflets positifs lorsqu'ils sont bien sentis, sincères, construisent en solidité les parents et l'enfant.
Être capable d'amour gratuit et de bienveillance, savoir les manifester, être capable de sentir où sont les limites à ne pas dépasser vis-à-vis de mes enfants devenus adultes, être capable de reconnaître et faire connaître mes propres limites, demeurent des points de vigilance que mon cheminement PRH m'a appris à respecter.
En agissant ainsi auprès de Lily-Jeanne, de mon fils et de ma belle-fille, je sens que je contribue pour ma petite part à l'humanisation de notre société, en même temps que j'enrichis ma vie et que je me donne de belles petites douceurs!
Parlant de douceurs… Saviez-vous que le premier dimanche suivant la Fête du travail, soit le dimanche 7 septembre cette année, est la journée des grands-parents? Alors, je nous souhaite de pouvoir saisir cette occasion pour susciter un moment de rapprochement avec nos petits-enfants!
Bonne journée chers grands-parents!
Claudie Saint-Roch, formatrice PRH
Pour jeter un regard plus loin sur votre vécu de grand-parent, l’atelier PRH « Mon cœur de grand-parent » est offert le samedi 20 septembre 2014.
Pour faire le point et vivre mieux votre vie affective, la formation « Aimer et me laisser aimer » est proposée à différentes dates dans le calendrier PRH.
Pour en savoir plus sur la journée des grands-parents, voici le lien : Journée des grands-parents.
Beau texte! En effet, les grands-parents sont essentiels et c'est pourquoi, malgré la distance, on se voit une fois par mois minimum, pendant toute une fin de semaine. Nous voulons que mes bébés aient cet attachement avec nos parents. 🙂
Bonjour,
Je crois comprendre que vous écrivez en qualité de parent… Vous apportez un point essentiel qui complète bien ce texte : la part des parents dans la relation grand-parent-petits-enfants, particulièrement quand les petits-enfants sont jeunes. Je vous sens sensible au plus que représente une telle relation dans la vie de vos enfants et vous êtes favorisante pour qu’elle se développe . Bravo ! Chacune des parties en cause peut en être nourrie.
Les enfants ont tant à gagner à vivre des liens diversifiés, riches et chaleureux, à être aimés par plusieurs personnes, lorsque de tels liens sont possibles.
Merci d’avoir enrichi ce témoignage de votre point de vue !
Claudie
Un commentaire d'une de nos lectrices, Denise Requier-Monfette, le 2 sept. 2014:
QUEL BEAU PARTAGE, MERCI D'UNE GRAND MÈRE QUI COMPREND BIEN TES SENTIMENTS, TON AMOUR, TON SENS DE RESPONSABILITÉ... BRAVO!
Bonjour Denise,
Je pressens que ta compréhension en est une de l’intérieur. Quelle belle expérience, n’est-ce pas ?
Merci de ton commentaire.
Claudie
Sans être grand-parent, ni même parent, je suis profondément émue à cette lecture. Que de chance, pour cette petite, d'être ainsi entourée dès ses tous débuts... Permettez-moi de l'envier, cette belle Lily-Jeanne 🙂
Bonjour Anne,
Même si tu ne vis pas cette réalité d’être grand-maman, je vois que ce texte t’a rejointe.
Je te sens sensible au fait que chaque enfant mérite d’être reçu, aimé et entouré, qu’il en a un grand besoin.
Je crois que le cœur des grands-parents, pour peu qu’on le laisse parler, peut se joindre bellement à ceux des parents pour contribuer à cela.
Merci d’avoir partagé ta réaction.
Claudie
Bonjour Mme Saint-Roch, je suis très touchée par le partage que vous faites sur votre expérience de grand-parent. J'ai suivi votre atelier avec mon conjoint il y a plus d'un 1 an et nous profitons encore des découvertes que nous avons faites avec vous et auprès des autres participants à cet atelier. Cet atelier nous a confirmé l'importance de notre place auprès de nos enfants et petits-enfants, mais surtout nous a aidé à préciser notre rôle auprès de ceux qu'on aime et ainsi à les aimer "encore mieux". La vie est si bonne que depuis 1 mois nous profitons tous (parents, grands-parents et nos deux petits-enfants ) de l'arrivée d'un petit frère tout neuf, qui ajoute un "plus" à notre coeur bienveillant.
Merci !
Bonjour Chantal,
Je me rappelle très bien des beaux grands-parents que vous êtes, votre conjoint et vous ! Vous faites mention de l’atelier : « Mon cœur de grand-parent ». Je suis heureuse de lire que les profits que vous en avez retirés sont encore actifs dans votre vie d’aujourd’hui. Vous témoignez ainsi de l’avantage de développer la conscience de ce qu’on vit intérieurement, d’y mettre des mots. Cela permet à ce vécu de grandir et prendre de la force en nous pour nous faire le vivre et le savourer encore davantage.
Félicitations pour ce nouveau petit-fils ! Un de plus qui prend place dans votre cœur généreux ! Je vous souhaite d’en profiter tout autant que les deux premiers !
Claudie.