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Sortie de confinement : libertés et malaises s’entremêlent
Jeudi soir, 18 heures, un groupe d’amis se retrouvent à la microbrasserie de leur quartier pour se détendre et échanger ensemble comme ils ont l’habitude de le faire chaque mois. Julie, Samuel, Josiane, Marc, Camille, Geneviève et Félix se connaissent depuis plus de 15 ans et se félicitent d’avoir su préserver leur tradition du « 5 à 7 mensuel » à travers les années. C’est leur façon de rester en contact et de prendre des nouvelles les uns des autres régulièrement. Même pendant la pandémie, ils tenaient à leur rendez-vous amical et utilisaient les différents moyens technologiques à leur disposition pour se réunir virtuellement. Chacun y allait de sa créativité pour mettre de la vie et de la chaleur dans leurs rencontres malgré la distance physique qui les séparait. Ce qui ressort de cette expérience virtuelle des derniers mois, c’est leur prise de conscience plus profonde de la richesse de leurs liens d’amitié. Ils ont ressenti à quel point la possibilité de vivre des accolades chaleureuses et des gestes affectueux entre eux leur avait manqué. Cette distanciation leur avait fait vivre une privation à leur vie sociale et affective qui éveillait de la frustration.
Maintenant que le déconfinement leur permet de se revoir plus souvent en personne, ils sont heureux de simplement se faire proches et de se parler face à face, les yeux dans les yeux. Ce soir, l’ambiance du 5 à 7 est festive et joyeuse. Samuel lève son verre à l’amitié partagée et ils trinquent tous en souriant et en blaguant dans une atmosphère détendue.
Quelles difficultés peuvent surgir lors du déconfinement?
Quelques minutes plus tard, Geneviève, la plus philosophe du groupe, lance à ses amis : « On rit bien, mais moi, même si je souhaitais le déconfinement pour voir tout le monde que j’aime librement, je suis obligée d’admettre que ça me dérange en même temps! » Josiane la taquine spontanément : « Bon, bon, madame recommence à philosopher en cherchant des points négatifs au déconfinement! » Sans se sentir vexée par la boutade de Josiane, Geneviève poursuit sur sa lancée : « Non, mais, c’est vrai que je ne trouve pas ça facile. Pendant la pandémie, je n’avais pas à partir aussi tôt le matin pour aller travailler, à bousculer les enfants pour qu’ils se rendent à l’école ni à perdre 1 h 15 dans les transports et la circulation matin et soir. Je n’aime pas reprendre une cadence qui me bouscule. »
Camille porte attention à l’insatisfaction que Geneviève vient d’exprimer et ajoute : « C’est vrai que le déconfinement n’apporte pas que des choses faciles à vivre. Les familles ne sont pas toutes tricotées serrées. Vous le savez, entre ma famille et moi, les relations sont plutôt tendues. Il y a toujours quelqu’un qui juge quelqu’un d'autre. Pendant le confinement, il n’y avait plus de réunions familiales et j’avoue que ça me soulageait, même si je ne le disais pas par peur de ne pas être comprise. Comme on dit, ‘‘ça m’a donné un break‘’. Maintenant, les invitations reprennent et je me sens plutôt contrariée. Je me sens divisée entre me respecter et demeurer en relation avec eux, même si chaque fois, je ressens de la lourdeur à les côtoyer. Je ne voudrais pas être à part de la famille et en même temps, c’est éprouvant d’être à leur contact. Je ne sais pas trop quoi faire ».
Marc écoute attentivement et renchérit en parlant de sa situation au travail. « Ce n’est tellement pas facile d’être en contact avec des personnes qu’on ne choisit pas. Moi, c’est au travail que c’est compliqué. J’étais sur le point de démissionner de mon emploi quand la pandémie est arrivée. Mon supérieur avait une humeur tellement changeante que je me sentais toujours en train de marcher sur des œufs. Je ne savais jamais à quoi m’attendre le matin. Parfois, il était tout emballé du projet que j’avais initié avec mon équipe et, à d’autres moments, il était colérique à cause de certains détails insignifiants. En télétravail, j’étais moins confronté à ses sautes d’humeur. Je faisais mon boulot en toute liberté. Mais là, on a recommencé à travailler de près et je me retrouve face à la même situation qui me rend nerveux. Le confinement a juste retardé l’enjeu de ma décision. Ça ne l’a pas fait disparaître et ça n’a changé personne. ».
« C’est fou comme le confinement nous a mis sur pause face à certains irritants », dit Julie. « On dirait qu’on retrouve nos difficultés d’avant la pandémie. Pendant le confinement, je n’avais plus à faire face à la surcharge de travail qu’on m’imposait au boulot, je pouvais oublier un peu mes problèmes professionnels et les mettre de côté. Mais là, je suis obligée de replonger dans cette réalité et de réfléchir à comment je vais évoluer là-dedans pour ne pas m’épuiser. Ce n’est pas toujours évident. Le changement, c’est vraiment une traversée à vivre au pas-à-pas.
Et toi, Félix, comment ça se passe le déconfinement? »
« Je suis bien content que le déconfinement nous redonne un peu de liberté pour aller où on veut. Sauf que ma blonde a recommencé à s’investir dans sa profession qu’elle adore et que le temps passé ensemble pendant le confinement est derrière nous. Sa profession exige tellement d’investissement de son temps et de ses énergies! Je sais qu’elle veut faire sa place sur le marché compétitif actuel, mais j’ai beaucoup aimé ce qu’on a vécu avant, alors qu’on pouvait partager plus du temps à deux, se détendre, faire des activités qu’on aime, rêver à nos projets, rire, cuisiner ensemble et tout. C’était super! Là, j’essaie de m’adapter, mais ça me manque. Je m’ennuie du ‘’nous deux pendant la pandémie’’ ».
Samuel hésite à s’ouvrir sur la question, étant peu bavard de nature. Il n’est pas insensible pour autant aux confidences de ses amis, mais il est plutôt un chercheur de solutions. « Finalement, si je comprends bien, qu’on soit en confinement ou en déconfinement, on ressent toutes sortes d’affaires différentes et je trouve ça super qu’on puisse se voir pour en discuter. Ça nous brasse pas mal cette pandémie-là. Ça s’étire en longueur, ça change de jour en jour et on cherche comment faire pour être le mieux possible dans quelque chose qui bouge tout le temps. ».
La philosophe du groupe, Geneviève, prend la balle au bond et s’écrie : « Avez-vous entendu parler de l’atelier offert par PRH cet automne au sujet du déconfinement? ».
« Un atelier sur le déconfinement? », questionne Julie.
« Bien oui, ma sœur l’a suivi et m’a dit que c’est pour tout le monde. Elle m’a expliqué que l’atelier n’est pas un exposé sur le déconfinement où on donne de l’information, mais plutôt un atelier pour que chaque personne puisse vivre sa propre introspection, accueillir son vécu, faire la clarté en elle et trouver des chemins pour mieux vivre la situation. Il paraît que c’est très positif et pas déprimant du tout. »
« Bon… Je te connais Geneviève! J’imagine que tu veux nous convaincre d’aller là? », dit Josiane.
Geneviève réplique avec un grand sourire : « Non, moi, vous le savez, je n’impose pas, je propose! Surtout à mes amis! ».
Pour vous inscrire ou en savoir davantage sur cet atelier, consultez notre site Web :
Atelier Démasquez - Formation PRH | Personnalité et Relations Humaines
Formation PRH Québec-Canada
La pandémie et son confinement a mis ma santé mentale fragile à rude épreuve. Employée d'une résidence pour personnes âgée j'ai composé avec leur stress et solitude. J'ai été privé d'un groupe de ressourcement important. Mais IL Y AVAIT ZOOM...! Comme bien du monde je suis en train de me relever de ce (dé)confinement avec mon GRAC et mes relations d'aide. Merci.