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Les biens matériels au service de ma vie ou ma vie au service des biens matériels?

Publié le 6 juillet 2015 par

Un jour, j’ai pris conscience que ce secteur de ma vie pouvait soit me construire soit me rendre dépendante au point de ne plus être en mesure de décider librement de mes achats dans ma vie de tous les jours.

Ma vie au service des biens matériels

Cela remonte à loin. À la maison, j’ai toujours vécu ma relation à l’argent comme un manque, même quand on en avait assez pour acheter l’essentiel. C’était un mal nécessaire dans la vie et il fallait travailler sans cesse afin d’en gagner le plus possible. Toutes nos énergies étaient consacrées à gagner de l’argent pour survivre.

À partir de ce vécu familial, je suis passée à l’âge adulte, responsable de « gagner ma vie ». Même si je vivais d’autres valeurs, une inquiétude de fond demeurait toujours : celle de ne pas gagner assez d’argent pour assumer mes dépenses. Pendant plusieurs années, je vivais cette préoccupation. Un tiraillement m’habitait et parler d’argent déclenchait toujours en moi une réaction négative qui affectait mes relations, sans compter la culpabilité qui m’habitait par la suite.

Un cheminement s’engage

Jusqu’au jour où je me suis sérieusement posé la question : « Est-ce que je vis les biens matériels au service de ma vie ou ma vie au service des biens matériels? »

Étant déjà engagée dans un cheminement personnel avec l’outil de l’analyse PRH, je me suis attardée à ce que je vivais à cet égard. Je ne pensais pas, à ce moment-là, que cela me conduirait à regarder de plus près cette dimension de ma relation à l’argent et aux biens matériels. Plusieurs éléments mobilisaient mon comportement : un manque affectif, une non-confiance en moi, une peur de manquer d’argent, une insécurité profonde. De plus, je me suis rendue compte que le besoin de compenser influençait mes décisions lorsque se présentait l’occasion de me procurer tel ou tel objet qui me tentait.

Ma façon de vivre mes achats a changé

Maintenant, au lieu de faire mes achats à partir de mes manques ou par compensation, je regarde s’il s’agit d’un besoin réel ou d’un manque à combler. Quelquefois, je me laisse un laps de temps avant de décider de mon achat afin de calmer l’attraction de ma sensibilité pour cet objet. J’écoute les hésitations qui se vivent en moi, s’il y en a, et je suis attentive à m’arrêter à ce qui me fait hésiter. À d’autres moments, il y a un commun accord entre mon réel besoin et le plaisir associé au fait de me procurer cet objet. L’achat répond parfaitement à mes besoins, à mes goûts, tout en tenant compte de mes moyens. C’est alors que se vit en moi la satisfaction de me sentir ajustée dans mon achat. Et, savez-vous une chose, cette façon de faire me fait même économiser!

Je peux dire que je ne vis plus ma relation à l’argent comme un manque. Je ne suis plus tiraillée lorsque je décide de me procurer quelque chose. Cet achat est acquis en fonction de mon besoin du moment ou d’un plaisir à me faire, mais en toute liberté.

Les biens matériels au service de ma vie

Ce cheminement de liberté intérieure m’a beaucoup sensibilisée à l’importance des biens matériels en ce qui concerne mon équilibre de vie, le but de ma vie et le sens de ma vie.

Je suis passée de la dépendance à la liberté, de la peur du manque à une certaine sécurité financière, d’une préoccupation de gagner de l’argent à la confiance d’y arriver, d’une urgence à me procurer quelque chose pour ne pas perdre l’occasion qui se présente à la démarche paisible de faire mon achat. Je suis passée de l’insatisfaction à la satisfaction, d’une exagération à un équilibre répondant à mes besoins normaux.

Le but de ma vie a revêtu une toute autre couleur : gagner de l’argent le plus possible n’est plus premier. Mon  échelle de valeurs a changé. Une nouvelle manière de me vivre face à l’argent et aux biens matériels s’installe en moi. Je ne décide plus de ma vie ou de mes engagements à partir de l’argent uniquement. C’est un élément nécessaire dont je tiens compte parmi un ensemble d’éléments.

J’apprécie maintenant que les biens matériels puissent faire partie du sens de ma vie. Ils sont des éléments importants qui contribuent à rendre possible la réalisation de qui je suis comme personne engagée dans mon milieu. Les biens matériels prennent une place, mais pas toute la place ni toutes mes énergies.

Les biens matériels font partie de mon quotidien, influencent positivement mes décisions de chaque jour, assurent la sécurité matérielle dont j’ai besoin.

Et vous, reconnaissez-vous, dans cet article, certains éléments qui recoupent votre expérience? Je serais heureuse de vous lire.

Eliette Deroy, formatrice PRH

6 commentaires pour : Les biens matériels au service de ma vie ou ma vie au service des biens matériels?

  1. Bonjour,
    Votre article me fait du bien, m’aide à conscientiser l’importance de cette réalité pour un meilleur équilibre de vie. Je suis particulièrement interpellée par cet objectif, « passée…d’une préoccupation de gagner de l’argent à la confiance d’y arriver ». Aussi en arriver à considérer les biens matériels comme « …des éléments importants qui contribuent à rendre possible la réalisation de qui je suis… ». Ce qui est nécessaire, de ce qui comble des manques ou apaise des insécurités.
    Merci,
    Josée

    1. Bonjour Josée,
      Je me réjouis à l’effet que mon article vous a fait du bien. Certaines des citations mentionnées vous interpellent tout particulièrement. Laissez-vous bouger par ce qu’elles éveillent en vous et n’hésitez pas à mettre en œuvre ce qui semble bon pour vous. Merci pour ce commentaire.

  2. Bonjour Éliette, Votre article trouve écho en moi. J'ai été très engagée dans une formation personnelle avec l'outil PRH pendant de nombreuses années, ce que je poursuis beaucoup plus doucement maintenant, tout en savourant les fruits de cette longue marche. J'ai utilisé activement la méthode de discernement PRH au point de me sentir un peu mariée avec intérieurement! 😉 Cela m'a amenée dans une route d'ajustement qui m'a apporté beaucoup de satisfaction dans ma vie, une satisfaction profonde. Je trouve ça bon de vivre une relation aux biens et aux sous en étant aligné à l'essentiel de moi et je ne crois pas parler au travers mon chapeau en écrivant cela. Ça contraste avec la Société ambiante et je souris d'être ainsi! Je reconnais dans votre écrit un chemin proche du mien dans ce domaine. Merci! 🙂 Anne

    1. Bonjour Anne,
      Je suis heureuse que vous ayez trouvé votre rythme d’utilisation de notre outil. Après un certain cheminement il est normal que la façon de s’en servir change. À ce que je vois cette adaptation à votre cheminement produit aussi ses fruits et votre satisfaction profonde demeure. «Cette relation aux biens et aux sous», comme vous dites, est un secteur bien présent dans notre quotidien et les décisions prises quand elles sont ajustées peuvent vraiment accélérer notre croissance. Merci de me partager votre expérience en ce domaine.
      Eliette

  3. Lors d'un module PRH consacré à ma relation à l'argent, j'ai conscientisé que «je fabrique mon manque». Ce neuf a changé totalement ma façon de vivre ma relation à l'argent. Merci à PRH de me guider sur le chemin de ma liberté intérieure. Même dans un secteur de ma vie que je croyais des plus terre à terre, l'argent est tellement présent dans le quotidien, il y a place à la croissance et à la guérison.

    1. Bonjour Lyse,
      Merci de votre commentaire touchant votre expérience dans votre rapport à l’argent. Je me réjouis que PRH ait contribué à ce changement opéré dans votre quotidien. Continuez de poser votre regard sur ce secteur de votre vie puisque vous constatez des changements qui favorisent votre liberté intérieure.

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