Deux étudiantes ukrainiennes à la résidence Manoir Outremont

Le Manoir Outremont est une résidence pour personnes âgées communément appelée RPA. La résidence fait partie du groupe COGIR, entreprise qui gère plusieurs résidences et autres immeubles. J’y vis maintenant depuis neuf ans. Résidente oui, mais aussi impliquée dans ce milieu où les besoins et appels sont multiples.

Lorsque la guerre s’est déclarée en Ukraine, l’ensemble des résidents du Manoir Outremont a été, bien sûr, consterné. À la messe, l’intention de prière a été maintes fois renouvelée. Mais quoi faire de plus? Lors d’une réunion avec la direction de la résidence, nous avons soulevé le fait que plusieurs appartements étaient inoccupés et qu’il serait intéressant de pouvoir recevoir des réfugiés ukrainiens. À notre grande surprise, la réponse a été spontanée et positive!

Par hasard, nous avons entendu, lors des présentations télévisuelles de l’actualité internationale, que l’Université de Montréal cherchait de l’hébergement pour des étudiantes ukrainiennes qui désiraient poursuivre leurs études en sol québécois. S’en est suivi un long processus afin d’accueillir ces deux jeunes filles dans notre milieu de vie.

Elles sont maintenant là, bien installées, et nous poursuivons notre engagement envers elles pour toute la prochaine année.

La direction, avec l’aval de COGIR, leur fournit l’appartement gratuitement et un petit comité travaille à assurer leur confort tout en faisant le lien avec les résidents.

Un geste, des actions, des efforts et la réalisation d’un projet humain à plusieurs dimensions

Il y a une volonté de participer à l’effort de paix. Puis, il existe une conscientisation du partage, de la fraternité et de l’accueil de nos différences. Ce n’est pas évident ni pour elles ni pour nous, car c’est un engagement dans la durée avec une part éducative intergénérationnelle.

Je me sens privilégiée de participer à ce projet concret et les résidents sont heureux de faire aussi leur part. Cela change aussi quelque peu l’image de ce genre d’établissement où la vie pourrait ne plus devenir projet, dynamisme et avenir. Ces deux jeunes filles, avec leur propre histoire de courage, nous redonnent celui d’avancer.

Juste une part d’humanisation!

Francine Sabourin, collaboratrice PRH

P.S. Un article a été publié par la journaliste RIMA ELKOURI dans le journal La Presse+ à ce sujet. Voici le lien.